« Qu’est-ce qui nous donne ce besoin impérieux d’expédier anonymement à l’autre bout du monde de l’argent ou des vêtements aux victimes du Tsunami que nous ne rencontrerons jamais et qui ont extrêmement peu de chance de nous rendre ce bienfait ? »[1]
C’est la question qui revient souvent, lorsque nous assistons à ces élans planétaires de générosité, tandis qu’on nous ressasse la dérive individualiste de nos sociétés post-modernes. Alors qu’au pire moment des crises économiques, on s’attend à l’effondrement de la générosité, force est de constater qu’elle résiste, croît même, jusqu’à atteindre à chaque fois de nouveaux sommets.
Pour comprendre ce phénomène, les explications d’ordre éthico-religieuses ou socio-économiques ne suffisent pas. Faisons appel à des principes anthropologiques voire ontologiques plus fondamentaux, pour tenter une explication.
Article publié sur le site de la Fondation de France
[1] Charles Dawkins Pour en finir avec Dieu, Robert Laffont