
Dans cet article publié le 5 novembre 2020, la journaliste Arièle Bonte se demande pourquoi je fais un don à tel moment et pas à un autre, à telle personne et pas à une autre. Elle interroge Antoine Vaccaro, président du CerPhi.
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Don sacrificiel, don fusionnel ?
« Pourquoi est-ce qu’à des moments je réagis et d’autres non ? C’est une question d’introspection pour chacun d’entre nous », m’explique Antoine Vaccaro sociologue, spécialiste de la philanthropie et président du Cerphi (Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie). « À cet instant, il se passe quelque chose qui nous submerge et il est alors difficile d’expliquer à soi-même pourquoi on a donné à une personne mais pas à une autre. C’est ma position personnelle à ce moment-là qui me pousse à cette proximité », poursuit le spécialiste qui distingue alors deux formes de dons :
– le don sacrificiel : je donne pour éloigner de moi cette souffrance ou cette douleur que je ne veux pas voir. Je donne pour éloigner de moi ce qui me fait peur, ce qui m’angoisse.
– le don fusionnel : je donne par compassion, j’embrasse cette personne à travers mon geste et mon soutien.
« Pourquoi est-ce que je donne ? » Par Ariel Bonte (05/11/2020)