MONDE – Depuis le passage meurtrier du typhon aux Philippines, les geeks de tous pays s’unissent pour venir en aide aux sinistrés. Un secours d’un nouveau genre qui pourrait s’avérer crucial…
«Vous avez le pouvoir de sauver des vies humaines, ce week-end, depuis votre canapé». C’est avec cette formule «cliché» mais efficace que Kat Borlongan, jeune entrepreneuse philippine spécialiste de l’«open data», a mis sur pied une armée de geeks de tous pays prêts à aider bénévolement les victimes du typhon Haiyan aux Philippines.
«En règle générale, quand on demande de l’aide »humanitaire », on s’adresse à de puissantes ONG, afin de distribuer des denrées alimentaires, des médicaments ou de l’argent. Mais il s’avère que la communauté des développeurs peut également faire une énorme différence dans la gestion et la résolution de ce type de crise. C’est pour cette raison que je m’adresse à vous», détaille le texte. Il s’agit notamment de développer des outils pour faciliter les opérations de secours et l’acheminement de l’aide humanitaire.
L’appel, baptisé «Développeurs vs Typhon Haiyan», a été entendu. La jeune femme, cofondatrice de l’agence Five by Five à Paris, a déjà reçu plus de 300 messages. «N’importe qui peut le faire, pas besoin d’être sur place», explique-t-elle à 20 Minutes. Face à l’afflux de propositions, Kat Borlongan a rapidement mis en place une «feuille de route» pour orienter au mieux les électrons libres qui souhaitaient aider sans savoir comment s’y prendre. «Parfois ce n’est pas possible de constituer une équipe à cause du décalage horaire, par exemple quand un mec est en Afrique du Sud l’autre en Roumanie et le dernier à San Francisco». Depuis lundi, des start-up se présentent spontanément à elle pour proposer leurs services. «C’est plus facile avec des équipes préformées, reconnaît-elle. Ils savent déjà comment s’organiser.»
Retrouver les rescapés via une plate-forme
Concrètement, en quoi les geeks aident-ils les Philippins? D’abord par une cartographie collaborative des zones sinistrées, réalisée 24/24h par un réseau mondial de technophiles, actualisée avec les informations disponibles et mise à la disposition des secours sur place. «C’est un outil précieux pour savoir si une route ou un pont a disparu, et quelles voies d’accès subsistent pour acheminer l’aide humanitaire», explique Jean-Baptiste Roger, directeur de La Fonderie, une agence publique qui s’occupe du numérique et qui a relayé l’appel des «Développeurs vs Typhon Haiyan». C’est ce que fait OpenStreet Map, l’équivalent Wikipedia de la cartographie.
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