Dans un contexte difficile, les dons privés aux associations n’enregistrent aucun recul notoire en France. Cette générosité se double cependant d’une exigence accrue de contrôle et de transparence. Le sentiment de solidarité n’est pas mort, mais il privilégie la proximité et s’accompagne d’une défiance croissante envers les acteurs traditionnels.
«Le don n’est pas un produit de luxe. En réalité, c’est même presque un produit de première nécessité ! Lorsque les budgets se réduisent et qu’il faut faire des choix, ce n’est pas lui qui sort en premier du panier familial. Au contraire, le don résiste assez bien. On se prive plutôt de quelques sorties culturelles. Tout indique que lorsque l’on a pris l’habitude de donner à des causes, cela fait partie des besoins primaires… » Pour Antoine Vaccaro, président du Centre d’étude et de recherche sur la Philanthropie (CerPhi), le don connaît aujourd’hui en France « une légère stagnation », mais certainement pas une crise.