Edito : L’avenir est à la fondation actionnaire
La France a, jusqu’à un passé récent, largement méconnu un mode de gouvernance répandu dans le reste de l’Europe : au Danemark, en Allemagne, en Norvège, en Suisse, etc… où de grandes entreprises industrielles et commerciales sont couramment détenues par des fondations. Un modèle qui s’avère durable et vertueux.
Qu’est-ce qu’une fondation actionnaire ? Une fondation actionnaire désigne une fondation à but non-lucratif, propriétaire d’une entreprise industrielle ou commerciale : elle possède tout ou partie des actions et la majorité des droits de vote et/ou la minorité de blocage.
La loi sur l’économie sociale et solidaire, qui admet une plus grande porosité entre secteurs marchand et non marchand, encourage l’intervention de fondations dans le secteur économique.
C’est dans ce contexte que des fondations françaises reconnues d’utilité publique, ou de coopération scientifique, ou encore des universités, étudient de plus en plus fréquemment la possibilité de créer ou de prendre des participations (minoritaires) dans des entreprises commerciales et/ou industrielles.
AFM Téléthon, Fondation Visio, Fondation d’Auteuil, Fondation Caritas, Fondation Institut Pasteur, ICM, Fondation Imagine, pour n’en citer que quelques-unes, sont d’ores et déjà engagées dans ce type de stratégie.
Ce mouvement va s’amplifier en raison de la faible rentabilité des placements sécurisés en bourse et de la crise économique qui obligent les fondations à intervenir sur le front de la formation et de l’insertion.
C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour les fondations françaises à la recherche de relais de croissance pour se hisser à la hauteur de la puissance des grandes fondations anglo-saxonnes, allemandes, voire italiennes.
Antoine Vaccaro, Président du CerPhi
Pour en savoir plus sur les fondations actionnaires : http://www.fondations-actionnaires.eu/
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