Le Belge et son testament : léguer à une bonne cause – Un article de Patrice Macar coordinateur France de Testament.be

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Testament.beIl existe la possibilité de léguer à une bonne œuvre via son testament. C’est aussi un excellent moyen pour éviter des droits de succession exorbitant, quand on lègue à un tiers. Mais nos concitoyens le savent-ils ?

Léguer à une bonne cause a le vent en poupe, mais…

Presque tout le monde (92 %) sait qu’il est possible de léguer sa fortune à une bonne œuvre. Vingt-deux pour cent des personnes qui ont répondu à l’enquête savent que ce type de legs se rencontre de plus en plus. Ceux qui ont rédigé leur testament le savent mieux (59 %) que les autres, ce qui peut peut-être indiquer que pas mal de gens y pensent. En revanche, les personnes qui n’ont pas encore pensé à leur testament, n’obtiennent que la moitié de ce score (29 %).

Il est à noter que les Flamands le savent bien mieux que les Francophones (51 % contre 29 %), ce qui pourrait indiquer que l’information a été plus efficace du côté néerlandophone. Pourtant, on ne peut pas affirmer que le legs à une bonne cause soit vraiment très populaire dans notre pays. Seulement 5 % de nos compatriotes légueraient la totalité de leur fortune à une bonne cause. Un peu plus d’un sur quatre est favorable à des droits de succession réduits pour les héritiers, si une part de l’héritage va à une bonne œuvre. En revanche, 43 % ne sont pas d’accord avec le fait que le legs à une bonne œuvre entraîne un abaissement des droits de succession pour les héritiers. Seuls 15% de nos compatriotes qui ont rédigé leur testament, ont inclus une bonne œuvre dans leur testament.

Bonnes œuvres et droits de succession
Le Belge n’est absolument pas bien informé au sujet des droits de succession que les bonnes causes doivent payer. Seul un quart des répondants ont donné une réponse exacte à cette question, et près de la moitié (43 %) n’en savent rien. Près de la moitié des personnes de 80 ans ou plus (44 %) croient que les bonnes causes sont entièrement dispensées de droits de succession ! Une meilleure information de nos concitoyens à ce sujet serait donc souhaitable.
Et qu’en est-il exactement ?

Le legs à une bonne cause est effectivement en hausse, c’est une tendance notable et beaucoup de gens le savent. En revanche, ces institutions doivent bel et bien payer des droits de succession sur l’héritage qu’elles empochent, contrairement à ce que beaucoup de gens croient. Via un legs en duo, elles doivent également payer des droits de succession élevés – non seulement leurs propres droits de succession, mais également ceux des autres héritiers. Via ce système, ces institutions reçoivent cependant des héritages qu’elles ne toucheraient pas autrement. Elles y gagnent donc.

Patrice Macar.

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