Alors que le secteur associatif voit ses ressources menacées, Françoise Sampermans, Présidente de France générosités, appelle les acteurs impliqués à se doter des moyens nécessaires et à se mobiliser, afin de répondre à l’impérieuse nécessité de développer la solidarité et de consolider la cohésion sociale .
Le baromètre France générosités-CerPhi 2012 indique un net ralentissement des dons des particuliers. Pour la première fois, la crise économique et financière rattrape la générosité des Français. Or cette tendance, qui risque de s’installer durablement, combinée à la baisse constante des subventions et des financements publics, représente une véritable menace pour les ressources des associations et des fondations.
Dans ce contexte d’incertitude économique et politique, le secteur associatif doit impérativement se doter des moyens nécessaires et se mobiliser pour préserver ses missions afin de répondre à l’impérieuse nécessité de développer la solidarité et de consolider la cohésion sociale.
En effet, la baisse du pouvoir d’achat, les difficultés des entreprises et les taux de chômage en importante progression génèrent des besoins croissants de soins, de services et de prise en charge de pans entiers de l’activité sociale qui devraient principalement être assurés par les services publics selon les principes de l’Etat providence. Cette époque étant partiellement révolue, il est urgent de multiplier les structures alternatives et les organisations associatives présentent un véritable intérêt grâce à leurs coûts limités et à leurs souplesses de fonctionnement.
Il est donc indispensable de faciliter la création de ces structures ainsi que leurs financements. Dans tous les domaines d’intervention, elles pourront ainsi compenser les manques et surtout absorber les demandes croissantes. Elles pourront également participer à la croissance du pays en créant des emplois, en participant à l’intégration des jeunes et des chômeurs qui pourraient s’engager massivement comme bénévoles en attendant de trouver un emploi.
Le secteur associatif fait partie intégrante du paysage économique et social d’un pays, encore faut-il qu’il soit reconnu comme tel et que ses acteurs se sentent investis d’une responsabilité collective majeure.
Françoise Sampermans
Présidente de France générosités