D’après une étude de la Fondation Zewo*, le montant des dons réalisés par les Suisses en 2014 s’est élevé à plus de 1,7 milliard de CHF (environ 1,6 milliard d’euros), maintenant ainsi le niveau atteint en 2013.
Une grande partie des Suisses donne et en majorité à des projets suisses
Une comparaison internationale met en évidence que la Suisse fait partie des pays les plus actifs en matière de dons, avec 72% d’habitants effectuant des dons. Dans le World Giving Index**, rares sont les pays européens dont 70% ou plus de la population effectuent des dons. La Grande-Bretagne et l`Irlande en font partie avec 74%, ainsi que l`Islande et les Pays-Bas avec 70%. Ces pourcentages sont à comparer avec ceux des pays d`Europe méridionale et centrale, de 28% en Italie, 26% en France, 21% en Pologne, par exemple.
Les œuvres de bienfaisance certifiées qui travaillent principalement en Suisse ont reçu 52% des dons. Les 48 % restants ont été versés à des organisations d`entraide principalement actives à l`étranger.
La forte volonté de donner et le volume élevé des dons, à un niveau qui se maintient en Suisse, montrent que les organisations caritatives inspirent toujours une grande confiance. Ainsi, d’après l`enquête de Zewo, près de 90% de toutes les personnes interrogées pensent que les œuvres de bienfaisance sont nécessaires. Trois sur quatre indiquent en outre qu’elles sensibilisent à des sujets importants et que leur travail fait avancer les choses.
Un professionnalisme reconnu mais des attentes en termes d`efficacité
Une majorité des personnes interrogées considère que les organisations caritatives sont professionnelles et que les exigences auxquelles elles doivent faire face sont croissantes. Ce professionnalisme est davantage reconnu par les personnes qui donnent que par celles qui ne donnent pas.
Trois personnes interrogées sur quatre savent que la collecte de dons est coûteuse. Elles ont également conscience que toutes les organisations caritatives doivent assumer des dépenses d`ordre administratif mais pensent néanmoins qu’elles doivent travailler avec encore plus d`efficacité.
Des préjugés encore présents
Des préjugés perdurent concernant les salaires versés aux dirigeants d’association ou encore au sujet du montant des réserves : environ un tiers seulement des personnes interrogées pense que les œuvres de bienfaisance ne stockent pas les dons.
En ce qui concerne la protection des données, certains doutes sont perceptibles chez les personnes interrogées. Le contrôle des œuvres de bienfaisance est sous-estimé et le nombre de « brebis galeuses » surestimé.
Plus une personne donne, plus elle s’informe
Une communication transparente et un travail d`information sont nécessaires. Plus une personne donne, plus elle prête attention aux documents des organisations caritatives ainsi qu`aux labels de qualité ou aux certificats.
Les dons par Internet et SMS encore faibles
99,6 % des dons classifiables ont été versés aux œuvres de bienfaisance par des canaux de paiement classiques. Près de 50 millions de CHF (environ 46 millions d’euros) ont été reçus par prélèvement automatique. Seuls 0,4 % ont été recueillis par des plates-formes en ligne et SMS.
* La fondation Zewo est un service suisse de certification pour les organisations d’utilité publique collectant des dons.
** Charities Aid Foundation (CAF), World Giving Index 2014, A global view of giving trends, 2014, www.cafonline.org